En 1998 sortait au cinéma le film Pleasantville, dans laquelle deux jeunes américains se retrouvaient propulsés dans une série datant des années 50. Leur arrivée dans la série avait alors un impact profond sur celle-ci, certains personnages passant peu à peu du noir et blanc… A la couleur.
Si ce genre d’effet semble anodin ne nos jours, mêler sur une même image couleur et noir et blanc, sur 1700 plans, était loin d’être simple à l’époque. Pleasantville fut le premier gros film hollywoodien à passer par un DI/digital intermediate, autrement dit un intermédiaire numérique entre le tournage sur pellicule et le film final, lui aussi sur pellicule classique.
Cette étape numérique a mêlé scan du film, travail de rotoscopie, correction colorimétrique/désaturation d’une partie de l’image, et enfin impression sur une nouvelle pellicule.
Ian Failes propose sur son blog une interview de Chris Watts, directeur des effets visuels sur ce projet. 20 ans après la sortie du film, il revient sur les défis majeurs relevés, du simple fait de convaincre le studio que le gigantesque travail de numérisation allait pouvoir être mené à terme à l’utilisation d’une version encore très jeune de l’outil Shake.