Une équipe de scientifiques a réussi à modéliser en 3D un modèle de guêpe disparue, à partir d’un minuscule fossile.
Les chercheurs d’un projet mené par Thomas van de Kamp ont étudié pas moins de 1510 fossiles de pupes de mouches (autrement dit, le stade de la nymphe, entre la larve et la mouche adulte) du Paléogène (de 66 à 23 millions d’années) trouvés en France. Leur but : étudier les guêpes qui s’y développent en tant que parasites. Le nombre élevé de fossiles étudiés peut surprendre mais a une explication. Comme la période de parasitisme est très courte, il est particulièrement rare de trouver des fossiles avec guêpe parasite.
L’équipe a analysé les fossiles sans les détruire, par tomographie aux rayons X. Une méthode qui permet d’obtenir une image de l’intérieur des fossiles de pupes, et donc de vérifier si oui ou non un parasite s’y trouve.
Le résultat : 55 cas de parasitisme par quatre nouvelles espèces de guêpes, dont celle reconstituée ici. Voici quelques images issues des analyses :
Ci-dessus : exemples de tomographies avec les fossiles de départ (a, j) et leurs rendus volumiques respectifs (b, j), des vues en coupe et les guêpes présentes dans les pupes. Les scientifiques sont même capables de distinguer les mâles (e) des femelles (f).
La vidéo ci-dessous montre un de ces fossiles numérisés et la façon dont un rendu 3D a été créé. La forme de la guêpe présente dans la pupe en tant que parasite a été extraite, puis ses membres redressés. Enfin, le modèle a été coloré artificiellement et placé sur une pupe, dans la position de la ponte d’un nouvel oeuf. Oeuf qui deviendra larve, puis formera une nouvelle guêpe.
Pour aller plus loin : la publication associée au projet de recherche.
