Luc Besson dans le cadre de la sortie de Valérian – photo mise en ligne par le réalisateur sur son compte Twitter.
En mai dernier, l’actrice Sand Van Roy avait accusé Luc Besson de viol. Elle soupçonnait par ailleurs qu’il l’avait droguée, ce que semblaient réfuter les analyses de sang réalisées peu après. A l’époque, Luc besson niait les faits.
Mediapart vient de publier le résultat d’une enquête imposante (accessible sur abonnement) qui a nécessité plusieurs mois de travail. Elle apporte de nouveaux témoignages, dont celui d’une ancienne directrice de casting. Les femmes citées évoquent dans l’article des faits particulièrement graves : harcèlement sexuel, agressions sexuelles et viol. Les faits avancés s’étalent sur plusieurs années.
L’avocat du réalisateur a pour le moment refusé de faire des commentaires.
Ces accusations marquent une évolution par rapport aux suites de l’affaire Weinstein aux Etats-Unis. Outre-Atlantique la libération de la parole avait visé plusieurs personnalités du secteur du cinéma comme John Lasseter de Disney/Pixar (qui quittera le groupe en fin d’année), Chris Savino de Nockelodeon ou le réalisateur Dylan Brown (ancien de chez Pixar).
En revanche, peu de dénonciations ont eu lieu en France, alors qu’il n’y a malheureusement pas de raison que son industrie cinématographique soit épargnée. Des témoignages le confirmaient durant une table-ronde sur le sexisme au sein des studios organisée par l’association Les Femmes s’Animent fin 2017 : l’animation française est bel et bien concernée.
Rappelons au passage le lancement récent d’une enquête destinée à mettre en lumière les discriminations (au sens large) dans le secteur de l’industrie de l’animation en France, dans le monde professionnel mais aussi dans les écoles. L’objectif n’est toutefois pas de recenser des accusations directes, mais plutôt de dresser un état des lieux de la situation.
Du côté du jeu vidéo, une enquête similaire avait été initiée par le RIJV (association qui milite pour plus d’inclusivité dans le secteur du jeu vidéo) et le STJV (Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo).
