L’utilisation de la réalité virtuelle pour combattre phobies et traumatismes est un concept déjà ancien, étudié depuis une trentaine d’années.
En 2016, nous vous avions parlé lors du salon Laval Virtual de son utilisation avec succès auprès des soldats présentant un stress post-traumatique (PTSD), mais aussi auprès des victimes de viol et harcèlement.
La particularité de la société MyReVe dans ce contexte est d’offrir plus d’autonomie aux patients, avec des séances de thérapie accessibles via une plateforme en ligne, qu’elle présentait au salon Virtuality 2018 la semaine passée.
Un système d’abonnement permettra d’accéder à plusieurs expériences, centrées dans un premier temps sur la peur du vide et la claustrophobie : observation des alentours depuis un immeuble de grande hauteur, grandes volées de marches et manque d’espace dans les couloirs d’un métro, parking, etc.
En pratique, les patients pourront utiliser leur propre matériel ou en louer. La thérapie sera ensuite répartie sur trois mois environ, avec une séance par semaine et un travail progressif : une personne qui a peur du vide pourra par exemple partir du premier étage d’un immeuble virtuel, avant de se retrouver bien plus en hauteur en fin de traitement. Une approche qui s’inscrit dans le cadre des thérapies cognitivo comportementales (TCC), qui ont prouvé leur efficacité.
La plateforme devrait être disponible via le site de MyReVe au printemps. L’entreprise nous a par ailleurs indiqué qu’elle s’intéressera par la suite à d’autres phobies.