Nous apprenons que Quinta Industries, entreprise spécialisée dans la postproduction à destination du cinéma et de la télévision, a été placée aujourd’hui en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre.
Pour ceux à qui le nom ne dirait rien : la société est notamment la maison mère de Duran et Duran Duboi, comme en témoigne l’organigramme ci-dessous, qui montre la division en deux pôles (image et son) de la société.
LTC (laboratoire cinématographique existant depuis 1935, spécialisé dans la photochimie) et Scanlab (studio de post-production vidéo et numérique, créé en 1998 en tant que filliale de LTC) tombent également sous le coup du redressement.
Tarak Ben Ammar, homme d’affaires franco-tunisien qui détient la majorité de Quinta Industries, a indiqué à l’AFP que la cause principale des problèmes financiers du groupe serait liée à la chute plus rapide que prévue de la photochimie dans la deuxième moitié de 2010 : les salles de cinéma ont accéléré leur passage au numérique, et la baisse du besoin en traitement de film argentique a été plus rapide que prévue.
Il a également pointé du doigt le rejet par le conseil de la concurrence en 2008 de son projet de fusion de LTC et des laboratoires Eclair.
Selon Ben Ammar, si le groupe avait déjà bel et bien anticipé le glissement vers le numérique, continuer les efforts entamés demande des ressources financières que les banques hésitent à accorder.
Les 182 employés des trois sociétés en redressement devraient se voir proposer un plan de sauvegarde de l’emploi dans les semaines à venir.
Quinta, en cessation de paiement depuis septembre, n’a pas été en mesure de verser les salaires d’octobre.
On ignore pour le moment les conséquences éventuelles sur le reste du groupe et du pôle image.
Source : AFP, qui donne quelques détails supplémentaires sur la situation financière.