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Paris Games Week : retour sur le salon

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Le Paris Games Week 2011 continue jusque demain soir à Paris, mais voici déjà notre vision de l’évènement, qui est devenu le principal salon dédié au jeu vidéo en France.

Nous nous sommes rendus sur place lors de la soirée presse, jeudi dernier, mais aussi samedi, au coeur de l’évènement, pour prendre la température de cette seconde édition.

Côté fréquentation, le succès est là, comme en témoigne les queues interminables à l’entrée mais aussi devant les stands. C’est d’ailleurs, finalement, un gros point faible de l’évènement : la queue dépassait largement l’heure d’attente sur les stands populaires (voire plusieurs heures pour les blockbusters). Les stands des jeux les plus attendus étaient donc clairement sous-dimensionnés face à la masse des 150 000 visiteurs espérés.

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L’affluence se retrouvait dans les allées, avec une foule compacte en bien des endroits. L’augmentation de 60% de l’espace n’a pas suffi, sans doute parce qu’une partie de la surface supplémentaire a servi aux championnats de jeu vidéo organisés par l’ESWC.

championnats

On regrettera également que les distributions promotionnelles (prospectus et canettes de Coca-Cola à foison) n’aient pas été compensées par un nombre suffisant de poubelles, la conséquence étant que le public a eu tendance à joncher le sol de certaines allées de détritus.

detritus

Evidemment, tout n’est pas pour autant gris : l’espace famille avait une bonne place et un espace suffisant ; le forum des métiers, bien qu’assez timide et de taille modeste, a visiblement eu un certain succès, de nombreux jeunes se pressant autour des stands d’ISART Digital, Emile Cohl, Creajeux… Une initiative qui semble avoir rencontré son public, et dont on espère qu’elle grandira au fil des ans.

ISART

Creajeux

Côté décoration, les concepteurs des stands ont vu grand : véhicule blindé chez Battlefield 3, sculpture de Sonic sur glace à la tronçonneuse chez Sega…

Battlefield

 

Sega

old republic

 

Zelda

Du côté des incontournables hôtesses, la tendance semblait moins forte que l’an dernier, mais certains n’ont pas résisté à la communication facile et tape-à-l’oeil. Ainsi, un annonceur a jugé bon de demander à ses hôtesses d’avoir des QrCodes sur… une fesse de leur minishort, ainsi que, sur le devant, juste au-dessus du sein. Tout en finesse. La palme revient cependant à THQ, qui voulait mettre en avant Saint Rows 3. Plutôt que de proposer de nombreux postes de test, l’éditeur a préféré une solution alternative, consistant à proposer dans son stand fermé… du pole-dance. Nous vous laisserons juges de la pertinence de la chose… Et de l’intérêt sur le long terme pour le secteur du jeu vidéo de rester accroché à du marketing basé sur l’objectification de la femme, alors même que les joueurs sont à 50% des joueuses (comme le rappelle justement fièrement le dossier de presse de l’évènement).

Au final, Paris Games Week 2011 nous a semblé plutôt décevant. Certes, les gros jeux sont tous là, mais devoir attendre une ou plusieurs heures pour jouer à Battlefield 3 le samedi, sans compter le prix de l’entrée et l’attente devant les guichets pour ceux qui n’avaient pas de prévente, cela semble un peu extrême.
Si nous comprenons tout à fait que le SELL (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs) privilégie les éditeurs, laisser une place au jeu indépendant aurait été une bonne chose.
Par ailleurs, pour un public composé d’artistes ou de créateurs de contenu, on aurait aimé davantage de making-of et conférences dévoilant les coulisses des jeux. Il ne s’agit pas de faire du Paris Games Week une GDC bis, mais simplement, peut-être, d’attirer un certain public, et de montrer davantage au joueur lambda la façon dont sont conçus ses jeux.
On en vient malheureusement à regretter les initiatives du défunt Festival du jeu vidéo, tué par le Paris Games Week : présence de petits studios et indépendants, conférences techniques en parallèle de l’évènement et dédiées aux professionnels…
Très grand public, peut-être trop, Paris Games Week ne semble pas vraiment pouvoir répondre aux envies des artistes et professionnels, pour le moment du moins. Espérons que l’édition 2012 corrigera le tir…

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