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SIGGRAPH 2015 : impressions et bilan

Bruno Lévêque, notre envoyé spécial au SIGGRAPH pour cette édition 2015, nous fait part de ses impressions sur le salon :

Stands

– Isotropix, éditeur de Clarisse iFX
Isotropix présentait la toute nouvelle version de son outil d’animation, compositing et rendu Clarisse iFX. La société a proposé de nombreuses démonstrations, avec interventions de Double Negative et Tippett Studios.
Confidentialité oblige, il est encore trop tôt pour communiquer sur les derniers projets en production ayant fait appel à Clarisse. Ceci étant dit, les derniers projets de Double Negative (Ant Man, Mission Impossible 5) en donnent une idée.
La nouvelle démoreel d’Isotropix ne devrait pas tarder ; d’ici là, rappelons que Clarisse iFX est disponible en version PLE gratuite, et qu’une promotion est en cours jusqu’au 23 août, avec jusqu’à 50% de rabais.

– Golaem, éditeur de Golaem Crowd
Nous n’avons malheureusement pas pu assister à une démonstration des dernières nouveautés de ce simulateur de foules. Et pour cause : l’équipe était surchargée par les visiteurs intéressés par le produit.
Nous avons toutefois pu les croiser plusieurs fois au cours de la semaine, et il semble bien que leurs dernieres productions sur des longs-métrages et series TV (Game of thrones, The walking dead) incite de plus en plus de studios à s’intéresser à Golaem Crowd.

– nukeygara, éditeur d’akeytsu
Toujours sur le pavillon France, la société nukeygara présentait son outil standalone d’animation akeytsu. La beta gratuite lancée fin juin, dans la foulée du Festival d’Annecy, a suscité l’intérêt : 1800 téléchargements de la beta, près de 140 licences vendues selon nukeygara. Le Japon, en particulier, semble intéressé par le produit.

– The Foundry
La grande nouveauté était évidemment l’annonce de MARI 3, qui semble avoir fait forte impression. L’éditeur propose des avancées pertinentes, entre le moteur de rendu de MODO désormais intégré, OpenSubdiv, ou encore les shaders de moteurs de rendu et moteurs de jeu qui aideront les artistes pour le look/dev.

SIGGRAPH

Job Fair

Incontournable, la Job Fair est l’occasion de pousser la porte des plus grands studios : Double Negative, Framestore, Sony Pictures ImageWorks, The Third Floor, Animal Logic… Malheureusement, en pratique on y trouve beaucoup de recruteurs qui cherchent surtout à remplir leur base de donnée et qui renvoient les artistes au site du studio. Assez regrettable pour les artistes, d’autant que les studios présents cherchent à recruter plusieurs centaines d’artistes en ce moment, en particulier pour leurs branches de Vancouver, Montréal et Londres.
On soulignera que Double Negative a pris le contrepied de cette pratique : deux superviseurs du studio proposaient des interviews en direct, après un premier échange du candidat avec les recruteurs qui filtraient les profils. Les artistes avaient donc une vraie opportunité pour faire valoir leur talent.

Soirées

Les soirées et fêtes sont une des principales attractions du SIGGRAPH.

Solid Angle (éditeur d’Arnold) et Isotropix ont entamé les hostilité le mardi soir, avec dans les deux cas une soirée organisée en haut d’un immeuble. Chez Solid Angle, un sosie d’Arnold Schwarzenegger accueillait les visiteurs, et leur proposait une séance photo, avec cliché offert plus tard dans la soirée.

Le mercredi, Pixar s’est imposé avec un évènement qui a eu un gros succès (une queue de plusieurs centaines de personnes à l’entrée). Les visiteurs ont pu avoir des informations sur RenderMan RIS, des détails sur Le Monde de Dory… Mais aussi, bien entendu, repartir avec une teapot ! La version 2015 est phosphorescente, et brille donc dans le noir.


Ambiance generale

De l’avis général, l’édition 2015 était un « petit SIGGRAPH », avec une baisse visible du nombre de visiteurs (le hall d’exposition n’était pas particulièrement rempli).
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette baisse : le fait que les évènements se multiplient et se font concurrence, mais aussi le fait qu’une bonne partie du contenu est disponible en ligne : le sentiment d’exclusivité se perd un peu. On notera aussi que le format de la Job Fair est finalement peu adapté dans l’ensemble : le SIGGRAPH n’est peut-être pas forcément le meilleur lieu pour trouver un emploi.

Ceci étant dit, Le SIGGRAPH est aussi, malgré la baisse de fréquentation, l’occasion de croiser des artistes des quatre coins du monde, de retrouver des gens perdus de vue quelques années plus tôt.
La programmation reste très riche, et le SIGGRAPH est un excellent moyen d’avoir un aperçu approfondies des nouvelles technologies (ACES, MARI, Clarisse, publications…). Les conférences données par des artistes disposant d’une très grande expérience sont l’occasion de revenir sur les projets de l’année écoulée. L’évènement sur les 40 ans d’ILM, en particulier, était riche en enseignements.
A noter enfin : la réalité virtuelle, assez présente. Avec de très nombreux studios qui s’y intéressent, il sera intéressant de voir les contenus qui seront lancés dans les mois à venir.

VR

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